Le Gers est traversé par 2 chemins vers le lieu de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. La Via Podiensis (depuis Arles) et la Via Tolosana (depuis Toulouse) passent respectivement au nord et au sud du territoire. Le GR65 suit une partie du tracé de ces itinéraires historiques.
De nombreuses personnes profitent de ces itinéraires pour découvrir les territoires ruraux et accueillants du Gers, ses nombreuses villes et villages de grand intérêt qui jalonnent les chemins. Le patrimoine religieux, les abbayes, les cathédrales, les églises, les monuments historiques et la culture du Gers permettent aux pèlerins de vraiment apprécier leur traversée. À pied, à vélo, à cheval... Les chemins de Saint-Jacques vous attendent.
C'est au XIème siècle que débute la formidable histoire de ce pèlerinage. Ne pouvant plus se rendre à Jérusalem à cause des troubles géopolitiques et religieux en cours, les croyants empruntent les routes vers Rome et Santiago, Saint-Jacques-de-Compostelle pour leurs marches saintes. La première route officielle qui est aussi la plus fréquentée, le Camino Francès, est officialisée. Même aujourd'hui, elle rassemble les routes venant de la France et du nord de l'Europe. La renommée du pèlerinage est très grande au XIIIème siècle ! Cependant, les guerres et conflits Européens vont ralentir le flux des marcheurs dès le XIVème siècle et Louis XIV va même interdire ces marches.
En 1879, un regain d'intérêt pour Saint-Jacques-de-Compostelle est constaté avec la redécouverte des reliques saintes. Tout le XXème siècle sera marqué par la popularité sans cesse croissante des chemins vers Santiago, auprès des croyants, mais pas que ! Les amateurs d'art, les sportifs, les randonneurs, les jeunes et les plus âgés se joignent à présent aux religieux. Les Espagnols (la majorité des pèlerins), les Italiens, les Allemands, les Américains, les Portugais et les Français étrennent leurs baskets sur les chemins. En 2015, on a dénombré 180 nationalités sur les routes de Compostelle !
Pourquoi marchent-ils ? Ils marchent pour la dimension thérapeutique (la "caminothérapie"), pour le défi sportif, pour s'aérer l'esprit et faire une pause avec le quotidien et bien sûr, pour des motivations religieuses.
La France est traversée par 4 voies principales, dont deux qui passent dans le Gers :
Hors du Gers :
Le Guide du Gers est parti sur la Via Podiensis, un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui traverse le Gers.
Depuis 1987, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France sont déclarés "Itinéraires culturels du Conseil de l'Europe", un label qui valorise les chemins d'histoire ou de patrimoine en Europe.
Depuis 1998, 71 monuments sur les chemins sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cela représente 7 tronçons du GR65. Des associations militent pour que de nouveaux lieux soient classés dans les prochaines années.
Envie de parcourir le Gers en suivant les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ? Choisissez votre itinéraire. Vous avez le choix entre la Via Podiensis et la Via Tolosana. Vous pouvez même faire un mix entre les deux en empruntant le chemin annexe qui connecte Lectoure à Auch.
La première chose à faire, c'est vous munir de votre carnet du pèlerin, le credencial. Que vous marchiez pour le côté religieux ou pour le plaisir d'arpenter ces routes, il vous sera nécessaire pour valider vos étapes de passage et justifier de la nature de votre voyage. Si vous passez la frontière vers l'Espagne, il est indispensable pour les gîtes, les hôtels, les restaurants et les autres titres de gratuité ou de réduction accordés aux pèlerins. Vous pouvez vous le procurer auprès des lieux saints et le conserver, en faisant une partie du chemin à plusieurs moments de votre vie. C'est ce que font beaucoup de pèlerins qui parcourent quelques étapes, des morceaux de route, chaque année.
Arrivés à Santiago, si vous présentez votre credencial et que vous avez fait au moins les 100 derniers kilomètres à pied (ou 200 en vélo), vous aurez la "compostella", un tampon officiel.
Équipez-vous d'un bon sac à dos et de chaussures de marche. Les voies de pèlerinage sont devenues des voies de circulation et sont aussi empruntées par beaucoup de personnes. Elles sont donc plutôt sécurisées et bien balisées. Des infrastructures se sont développées depuis le XIème siècle, le long du chemin : refuges, hébergements, restauration...
Côté finances, les dépenses les plus importantes sont l'hébergement, puis la nourriture.
Le commerce profite du passage des pèlerins, sans pour autant en abuser. À Lectoure, par exemple, on dénombre plus de 4 000 personnes qui passent par la ville depuis la Via Podiensis. Les restaurateurs, les hébergements et les maisons d'hôtes sont ouvertes aux pèlerins pour des tarifs souvent très abordables. Une communauté se créée sur la route et les repas sont des moments de convivialité, de partage et de solidarité.
Pour trouver des hébergements et des restaurants et organiser le côté pratique de votre voyage, procurez-vous le guide Miam Miam Dodo, le plus connu, la "bible du pèlerin".
Une anecdote pour la route... Savez-vous pourquoi la fameuse coquille est assimilée au pèlerinage ?
C'est qu'en Galice, on trouve beaucoup de Pectens, ces gros coquillages rainurés, aussi assimilés à Vénus, la Déesse de l'Amour, dans les eaux. Depuis toujours, les pèlerins en rapportent en guise de trophée, comme un témoignage, un souvenir de leur voyage. Aujourd'hui, la coquille Saint-Jacques est l'emblème officielle des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et elle se décline en sculptures et en clous réalisés par des fondeurs sur les routes du pèlerinage.
En franchissant le porche séculaire du bâtiment inscrit aux Monuments Historiques et devenu l’ Hôtel Restaurant ...
171 m - Lectoure
En franchissant le porche séculaire de l’ Hôtel de Bastard-Castaing, bâtiment inscrit aux Monuments Historiques ...
172 m - Lectoure
Un site exceptionnel au creux des vallons gersois. Place à la nature et à l’espace ! Venez découvrir des ...
2,9 km - Lectoure
Bon voyage !